top of page
Peut mieux faire.jpg

Rien ne me mettait plus en rage quand j'étais jeune que l'appréciation « Peut mieux faire » sur mon bulletin de note scolaire en fin de trimestre. En fait, plus précisément, après une série d'appréciations flatteuses du style « élève sérieux, travailleur, intelligent, doué, appliqué, etc. », le professeur principal ou le proviseur faisait la synthèse de mes qualités et de mon travail sous l'appréciation laconique « peut mieux faire » qui me paraissait le summum de l'injustice et le déni de mes qualités et de mon travail.

Et pourtant au crépuscule de ma carrière professionnelle, je me pose la question en toute humilité, mes professeurs n'avaient-ils pas raison ?

J'ai eu une carrière professionnelle internationale passionnante qui m'a conduit aux quatre coins du monde. J'ai rencontré des personnes prestigieuses, admirables, j'ai eu des collaborateurs dévoués et efficaces.

Pendant une grande partie de mes activités, j'ai dirigé avec succès au plus haut niveau, "Corporate Management", Direction Générale, Présidence, des filiales de Grands Groupes à la pointe de hautes technologies, Fibres Optiques, Téléphonie Mobile, Réseau de Télécommunications, dont l'opinion, et par conséquent la mienne, comptait au niveau mondial.

J'étais un salarié dit à potentiel élevé ("High Potential Officer", selon la terminologie en usage), bien payé et souvent envié. Mais le mot est lâché, j'étais un salarié et je n'ai jamais créé mon entreprise, même si j'ai été à l'origine de nombreuses activités et développements.

Cependant, j'ai eu, à plusieurs reprises, l'occasion de m'installer à mon compte, de créer ma propre société ou d'en racheter une, mais je n'ai jamais franchi le pas et me suis trouvé plus ou moins consciemment de bonnes raisons de ne pas le faire.  

Et donc, je ne suis jamais devenu riche ; Pierre Suard, à l'époque P.D.G du Groupe Alcatel-Alsthom, me l'avait fait remarquer en plaisantant, il avait cependant poussé l'altruisme jusqu'à m'offrir un parachute en cas d'échec lorsque nous pensions former une entité française de production de diodes lasers pour les télécommunications sur fibres optiques.

J'ai tout au long de ma carrière dirigé des équipes importantes, je le répète, avec succès, mais bien remplir les objectifs qui m'étaient attribués ne m'a pas non plus conduit aux sommets ultimes de la hiérarchie d'où j'aurais pu contempler avec fierté ma carrière passée.

Sans doute n'étais-je pas un homme de cour et quand l'air se raréfie, le mérite seul devient insuffisant pour progresser.    

 Alors aurai-je pu « mieux faire » ? Sans doute, la réponse est-elle positive ?       

Dans ce livre, mon autobiographie professionnelle, je décris en toute franchise les différents épisodes de ma carrière ; peut-être s'en dégagera-t-il les erreurs à ne pas commettre et aussi, ne soyons pas trop modeste, les réussites de mon parcours, y compris la dernière où, après avoir pris ma retraite, je réussissais, en dépit des pronostics négatifs d'éminents professeurs, car je n'avais pas suivi leur cursus traditionnel, à obtenir un Doctorat à la Sorbonne en Archéologie sur un sujet provocateur, comme je l'avais souvent été : "Les télécommunications au premier millénaire av. J.-C. au Proche-Orient ancien" . 

Nota: ce livre n'est disponible qu'auprès de l'auteur, sur demande expresse.

bottom of page